En Norvège, six ans après une catastrophe, Nanna, 12 ans, Fride, 6 ans et leur père vivent toujours cachés dans un bunker, situé au-dessous d’une maison sur une île. Leur seul lien avec le monde extérieur se réduit à un périscope. Les fillettes n’ont qu’une envie : sortir, ce qu’elles vont finir par faire, contre l’avis de leur père. Il s’avère que c’est sans danger, mais c’est un monde mort : pas de chants d’oiseaux, arbres dégarnis…Cependant Fride sort de son cloisonnement pour la première fois de sa vie et découvre la caresse du vent ou le bruit des vagues. Quant à sa sœur, elle est heureuse de retrouver des sensations oubliées.
Leur père, atteint par la maladie qui a décimé les êtres vivants des années auparavant, envoie ses filles chercher des médicaments dans leur ancien appartement en ville à des kilomètres de là. C’est un voyage de plusieurs jours qui attend Nanna et Fride, en barque, à pieds et à vélo. Pleines d’incertitudes, elles rencontrent de rares survivants et finissent par atteindre la ville, debout mais déserte…
Tout au long du roman, le lecteur accompagne les fillettes dans leur périple, partageant avec elles leurs incertitudes, leurs peurs et leurs découvertes. L’atmosphère de ce monde post-apocalyptique, sans signe de vie, est bien rendue. On est particulièrement frappé par la description de cette ville, avec ses bâtiments, son mobilier, ses magasins, ses parcs…à la fois si familière et si étrange. Comment vivre seules au monde ou presque ?
Florence